- Conclusions et Recommandations –
Les Présidents et membres des Parlements africains, réunis à Marrakech au Royaume du Maroc dans le cadre de la Réunion parlementaire organisée dans le cadre de la rencontre régionale Afrique – Moyen-Orient du partenariat pour un Gouvernement Ouvert « OGP » tenue du 1er au 3 novembre 2022 ;
- Conscients de l’intérêt et de l’importance stratégique de l’ouverture des parlements et de leur interaction avec leur environnement social, en tant que moyen de consolider la démocratie institutionnelle sur la base du pluralisme, de la participation citoyenne et l’intégration ;
- Prenant en compte le contexte social et géopolitique, et les menaces qui pèsent sur la démocratie institutionnelle :
soulignent ce qui suit :
- Ils considèrent que les principes de base de l’OGP s’inscrivent en droite ligne de la pratique démocratique moderne, et que l’ouverture des parlements et l’appropriation de leur participation et de l’intégration comme pratiques, représentent une chance pour le renouveau démocratique et dresse une barrière face à l’antiparlementarisme, à l’extrémisme, et l’intolérance
- Ils affirment sur cette base que le renforcement de l’édifice démocratique doit prendre en considération le contexte historique, civilisationnel, culturel, ainsi que tous facteurs propres à l’édification démocratique et institutionnelle en Afrique.
- Ils insistent sur l’importance d’associer les organisations de la société civile africaines dans la consolidation de la pratique démocratique, l’élaboration et la mise en œuvre des engagements des parlements dans le cadre de l’OGP , en vertu des principes de la démocratie participative et citoyenne, des principes qui tracent la limite entre les domaines partisans et associatifs, et entre ce qui est politique et ce qui relève de la sphère civile.
- Ils saluent, à cet égard, le dynamisme et la vigilance des ONG africaines dans leur plaidoyer pour les causes des sociétés africaines, notamment en ce qui concerne la justice climatique pour l’Afrique et les droits de l’homme, les droits des femmes et le développement durable au niveau local.
- Compte tenu de la contribution des parlementaires africains présents à Marrakech et le grand intérêt qu’ils ont manifesté lors des discussions constructives qui ont porté sur la gestion de la dette publique en Afrique, en tant que facteur déterminant dans le processus de développement en Afrique , ils demandent l’allégement du fardeau de la dette des pays africains les plus endettés et les plus pauvres, voire même l’annulation de la dette dans certains cas, eu égard au contexte géopolitique international actuel et son impact sur les cours de l’énergie et des produits alimentaires, sans parler des répercussions de la pandémie de la Covid 19 qui ont sapé bien des dynamiques de développement en Afrique.
- Considérant que la numérisation représente un moyen d’ouverture des parlements qui facilite l’accès à l’information et sa transparence étant donné les contraintes qu’implique l’acquisition des technologies numérique, en termes de dépenses publiques, ainsi que leurs répercussions sur le secteur privé et les citoyens africains, demandent aux producteurs de ces technologies de favoriser la réduction de la fracture numérique entre les pays riches et ceux à faibles revenus, notamment en revoyant les brevets d’invention, en facilitant le transfert technologique et en encourageant les industries et l’innovation en Afrique qui a déjà franchi d’importantes étapes dans ce sens.
- Ils appellent l’OGP à simplifier les mécanismes d’adhésion des parlements et à ajouter « Parlements Ouverts » à l’appellation de l’initiative.
- Ils Considèrent que la concrétisation de ces dispositions est susceptible de consolider l’état de droit et les institutions, ainsi que l’adhésion aux dynamiques de réformes, de développement et de participation politique. Ceci est de nature à prémunir la démocratie, à rendre durable la paix sociale et à promouvoir un climat propice au progrès socio-économique.
- Ils réitèrent leur engagement dans le cadre de l’OGP et de ses valeurs conformément aux contexte national et institutionnel de chaque pays, et de valoriser la consultation publique pour que les parlements soient plus sensibles aux préoccupations des citoyennes et des citoyens.