Dans un développement politique et juridique majeur, le gouvernement espagnol a officiellement rejeté la reconnaissance de tout document émis par le front Polisario, affirmant que ces papiers n’ont aucune validité légale sur le territoire espagnol et ne peuvent, en aucun cas, servir de base à une demande de nationalité ou de résidence.
Cette décision ferme intervient en réponse à une initiative parlementaire portée par la coalition de gauche “Sumar”, qui proposait d’autoriser certains résidents des camps de Tindouf à déposer des demandes de nationalité espagnole sur la base de “passeports” et “pièces d’identité” délivrés par le Polisario. Des documents sans reconnaissance ni de l’ONU, ni de l’Union européenne, et totalement en dehors du cadre juridique des États souverains.
Le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), à la tête du gouvernement, est intervenu avec fermeté en commission de la justice pour faire échouer ce projet, en introduisant un amendement clair : aucun document émanant d’un organisme non reconnu internationalement ne peut servir de fondement légal dans les dossiers de nationalité.
Ce rejet s’inscrit dans une dynamique diplomatique assumée par Madrid ces dernières années, marquée par le soutien affirmé à l’initiative marocaine d’autonomie. Une orientation scellée par la lettre historique adressée en 2022 par le président Pedro Sánchez au roi Mohammed VI, qualifiant la proposition marocaine de “base la plus sérieuse, réaliste et crédible” pour une solution au différend sur le Sahara.
Par cette décision, l’Espagne coupe court aux tentatives du Polisario d’introduire ses documents dans le circuit juridique européen, invalidant ainsi toute prétention à une identité légale construite sur des fondements fictifs. C’est aussi un coup dur pour la stratégie du front séparatiste, qui tente depuis des années de jouer la carte humanitaire et identitaire au sein des institutions européennes.
Mais cette décision espagnole porte également un message humanitaire : elle souligne la nécessité de trouver une solution durable pour les populations vivant dans les camps de Tindouf, otages d’une identité fabriquée et d’une nationalité illusoire, exploitée politiquement par les dirigeants du Polisario.
Cette évolution s’aligne parfaitement avec la ligne diplomatique marocaine, fondée sur la clarté et la constance dans les relations internationales. Grâce à une stratégie calme mais déterminée, le Maroc a su convaincre plusieurs capitales européennes, dont Madrid et Berlin, du sérieux de sa proposition d’autonomie, conforme à l’esprit des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU.
Dans ce contexte, les marges de manœuvre du Polisario se réduisent considérablement : isolé sur le plan régional, désavoué sur le plan juridique, et de plus en plus exposé sur le plan humanitaire.
Ainsi, le Maroc transforme le soutien international à son intégrité territoriale en positions législatives concrètes, portées par des puissances européennes de premier plan. En fermant officiellement la porte à toute tentative de naturalisation des séparatistes de Tindouf, l’Espagne marque un tournant stratégique dans la gestion du dossier saharien.
Un nouveau succès à inscrire dans l’actif diplomatique du Royaume, qui prouve une fois encore que la justice des causes nationales se mesure à la légitimité, à la souveraineté… et non aux slogans.