Madrid – Les autorités espagnoles ont annoncé ce week-end le démantèlement d’une cellule terroriste opérant sur le territoire ibérique. Deux individus, originaires des camps de Tindouf sous contrôle du Front Polisario, ont été interpellés pour leur implication présumée dans des activités de soutien au terrorisme jihadiste.
Selon des sources proches de l’enquête, les deux suspects sont accusés de collaboration avec des organisations extrémistes et d’apologie du terrorisme. Fait particulièrement troublant, l’un des interpellés serait issu de la famille de Khattari Addouh, représentant du Polisario à Alger, ce qui soulève de sérieuses interrogations sur les connexions potentielles entre certains cadres du mouvement séparatiste et des réseaux radicaux.
Cette affaire relance les inquiétudes croissantes sur la radicalisation dans les camps de Tindouf, situés dans le sud-ouest algérien. Longtemps considérés comme des zones grises échappant à tout contrôle international effectif, ces camps font désormais l’objet de préoccupations sécuritaires majeures, notamment pour les pays du Maghreb, du Sahel et jusqu’à l’Europe.
Il convient de rappeler que l’un des fondateurs du groupe “État islamique dans le Grand Sahara” (EIGS), Adnan Abou Walid al-Sahraoui, était lui-même un ancien membre du Polisario, avant de rejoindre les rangs du jihadisme dans la région sahélienne.
Cette nouvelle arrestation en Espagne vient donc conforter les analyses des services de renseignement européens sur le rôle potentiel des camps de Tindouf comme terreau de radicalisation et de recrutement pour des organisations terroristes transnationales.