Pedro Sánchez reçoit pour la première fois à Madrid le président de l’État de Palestine, Mahmoud Abbas

Visite officielle du président de la Palestine, Mahmoud Abbase

Pedro Sánchez reçoit pour la première fois à Madrid le président de l’État de Palestine, Mahmoud Abbas.

● Le président du gouvernement a déclaré que cette réunion constitue « une étape très importante » et a réaffirmé l’engagement de l’Espagne envers le peuple palestinien et la solution des deux États comme la seule voie pour mettre fin au conflit au Moyen-Orient.

● Le chef de l’exécutif a de nouveau lancé un appel à un cessez-le-feu pour mettre fin à la violence à Gaza, garantir l’assistance humanitaire à la population civile et permettre la libération de tous les otages.

● Par ailleurs, le président Sánchez a rappelé que les mesures provisoires établies par la Cour internationale de justice demandant l’arrêt de l’offensive militaire israélienne « sont d’application obligatoire »

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● La rencontre a eu lieu une semaine après la réunion avec les membres du Groupe de contact arabo-islamique sur Gaza et des pays européens concernés, qui ont adopté une déclaration conjointe sur la mise en œuvre de la solution des deux États.

Madrid, le 19 septembre 2024. Le président du gouvernement a reçu à La Moncloa pour la première fois, et depuis que l’Espagne a reconnu l’État de Palestine le 28 mai dernier, le président de l’État de Palestine et de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas.

Cette visite constitue « une étape très importante dans l’histoire de nos deux pays », a déclaré le président du gouvernement. Il s’agit de la première visite du chef de l’État palestinien depuis que l’Espagne l’a reconnu comme un État à part entière au sein de la communauté internationale.
Le président Abbas a remercié à plusieurs reprises le rôle que l’Espagne et le président du gouvernement ont joué depuis le début du conflit, avec un soutien continu au peuple palestinien au sein de la communauté internationale. C’est pourquoi, dans son intervention, Abbas a demandé que Madrid accueille une future Conférence de paix, en reconnaissance explicite de la Conférence de paix de Madrid de 1991, qui a marqué le début du processus de paix israélo-palestinien.

La rencontre a eu lieu une semaine après la réunion – également tenue à Madrid – avec les membres du Groupe de contact arabo-islamique sur Gaza et des pays européens concernés, qui ont adopté une déclaration conjointe sur la mise en œuvre de la solution des deux États.

Elle a également eu lieu un jour après que l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté – avec le vote favorable de l’Espagne – une résolution demandant de prendre des mesures contre Israël sur la base de l’Avis consultatif de la Cour internationale de justice, qui a jugé illégale l’occupation israélienne du territoire palestinien.

Le président du gouvernement a de nouveau appelé à mettre fin de toute urgence à la guerre à Gaza, soulignant également le risque d’escalade dans la région, en particulier au Liban, où il a appelé à la « retenue ».

Dans ce contexte, il a ajouté qu’il est « absolument nécessaire » que les parties conviennent d’un cessez-le-feu conformément à la résolution 2735 du Conseil de sécurité des Nations Unies. Un cessez-le-feu qui mette fin à la violence, garantisse l’assistance humanitaire à la population civile et permette la libération de tous les otages, car « nous ne pouvons pas rester indifférents face à la souffrance de milliers d’innocents ».

De même, le président Sánchez a mis en garde contre « la menace qui pèse sur l’ordre international fondé sur des règles », qui constitue le pilier fondamental garantissant la paix et la sécurité internationales, et pour lequel il est nécessaire de « dénoncer toute violation » du Droit international et du Droit international humanitaire.

À cet égard, le président du gouvernement a rappelé qu’en relation avec l’Avis consultatif rendu le 19 juillet dernier par la Cour internationale de justice, qui établit l’illégalité de l’occupation israélienne des territoiresoccupés et les mesures provisoires établies par cette même Cour, qui demandent l’arrêt de l’offensive militaire israélienne, « sont d’application obligatoire ».
La visite du président Abbas met en lumière l’engagement de l’Espagne envers le peuple palestinien et la solution des deux États comme seule voie pour mettre fin au conflit au Moyen-Orient. Elle souligne également l’importance que le gouvernement accorde à la poursuite des démarches bilatérales et multilatérales pour consolider le statut d’État et la projection internationale de la Palestine, comme Sánchez l’a fait savoir à Abbas.

En même temps, le président du gouvernement a souligné l’importance de la prochaine tenue de la première réunion intergouvernementale entre le gouvernement espagnol et le gouvernement palestinien, qui contribuera à structurer les futures relations bilatérales dans divers domaines.

De même, il a indiqué que la réunion ministérielle qui aura lieu le 26 septembre prochain, en marge de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York, sera cruciale pour rassembler davantage de pays afin de relancer le processus politique et offrir une perspective politique qui « redonnera de l’espoir au peuple palestinien ».

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